Gilles, un ange parmi les anges
Extrait de mon prochain ouvrage (parution prévue en 2017)
Gilles, un ange parmi les anges
13 Avril 2017 ; 7h37
Nous sommes le 13 avril. Le 13 a toujours eu pour moi une symbolique et une place importante dans ma vie. Il est présent régulièrement, à des moments clés, ou, comme aujourd’hui, lors d’évènements du quotidien.
Je finis un rêve, qui à la fin n’en était plus un. On me parle d’un bateau, de croisières, d’une certaine « Lucie ». Je comprends que je ne suis plus tout à fait endormie. Que je ne suis pas encore tout fait réveillée. Je suis dans l’entre-deux. Ce moment suspendu, entre ciel et terre. Ce moment tellement propice aux messages des anges, de nos guides spirituels, des maîtres ascensionnés, des défunts …
Je prends donc pleinement conscience de cet état, m’en délecte et commence à me questionner sur le reste de ma nuit. Chaque matin j’essaie ainsi de me souvenir de mes songes, et/ou voyages astraux, afin d’en récupérer un maximum d’informations, et donc en tirer bénéfice.
Je me souviens d’un mot : PEUR. J’ai entendu très nettement ce mot, cette nuit, alors que je dormais. J’ai perçu le visage de feu mon ami Gilles, puis ai parfaitement entendu ce mot « peur », comme s’il s’était glissé entre deux rêves, entre deux états de sommeil et de conscience.
Gilles …. Un ami, connu finalement très peu. Magnétiseur, nous nous étions rencontrés lors d’un salon ésotérique. Il m’avait impressionné par sa présence, sa verve et son charisme. Il dégageait quelque chose de fort et de doux à la fois. Il était rassurant, et enveloppant. Ses paroles reflétaient complètement son expérience, ses connaissances acquises au fil de longues années d’introspection et de travail avec autrui. Je me souviens aussi de son sourire : large et bienveillant.
Il est arrivé dans ma vie alors que je débutais ma carrière professionnelle de médium, le jour de ma première conférence et de ma première médiumnité publique. Il était venu me féliciter à la fin de cette séance. Et nous étions restés en contact ; il avait toujours un mot pour me réconforter, pour faire plaisir.
Une belle personne que mon ami Gilles. Parti trop tôt diront certains. Pour moi, il est monté au moment prévu pour lui et par lui. Un ange parmi les anges … son âme a décidé de rejoindre le ciel, pour continuer à aider. Différemment, mais toujours avec autant d’amour et de dévotion.
C’est donc avec plaisir que je me remémore les contours de son visage perçu cette nuit. Mais ce mot …. « peur »…. Pourquoi ? Je fais rapidement le lien. Gilles pense que j’ai peur de ce qu’il pourrait avoir à me dire. C’est probable…
Je le sollicite donc, toujours couchée, mais réveillée, et lui demande de me rejoindre dans cet espace « médiumnique », cette bulle, ce sas, que j’utilise pour communiquer avec ces énergies désincarnées que nous appelons défunts.
Depuis son décès j’avais reçu un bref message de lui quelques temps après sa désincarnation. Depuis, je ne l’avais pas sollicité, et ce afin qu’il prenne le temps d’avancer à son rythme et selon son cheminement.
C’est instantanément qu’il est venu me répondre, très calme. Je le vis entouré de livres. Il m’en montra des piles et des piles. Je pense qu’il est donc en plein apprentissage encore de l’autre côté.
Nous avons d’abord échangé quelques paroles personnelles, puis directement il m’a posé une question sur un problème de santé, et m’a fait un soin.
Visiblement, le magnétiseur qu’il était n’avait ni perdu la main, ni cette envie d’aider et de soigner.
Après avoir travaillé sur la partie que vous venions d’évoquer ensemble, il se mit à me faire un shake-up complet. Il faut dire que depuis quelques semaines je m’étais mise à accumuler les soucis, médicaux notamment. Bénins, mais me contraignant à m’arrêter quelques temps.
Ravie de sa générosité et de ses conseils de soignant céleste, je lui dis, les larmes aux yeux, que je ne savais comment le remercier. C’est donc tout naturellement, et avec son accent parigot, qu’il me répondit « Fais un papelard sur moi. » Il m’indiqua alors qu’il me guiderait.
Ce fut donc conclu entre nous. Je repris mes esprits. Et avant même de regarder l’heure sur le cadran, Gilles me la souffla : 7h37. Je tournai la tête … 7h37.
Je ne suis plus surprise à ce jour de toutes ces précisions parfois qu’ils peuvent nous transmettre, mais tout de même ! En tant que terrestre, je suis toujours subjuguée par leur capacité à ne plus nous laisser douter. Des heures, des chiffres, des détails, des prénoms, des lieux, … ces défunts me fascinent. Par leur anticipation de nos besoins tellement matérialistes. Eh oui …. médium ou pas ….. qu’on le veuille ou non … il nous faut toujours des preuves. Et Gilles venait à nouveau, lui aussi, de m’en donner une belle.
Je me levai donc, pris le temps de me réveiller, puis montai au bureau pour prendre mon ordinateur. « Une feuille et un crayon », me dit il.
J’hésitais, car cela signifiait que j’allais devoir tout recopier ensuite. Il insista. Il préférait « la bonne vieille méthode ». C’est donc en écriture intuitive que je pris note de ses mots, pour moi, pour vous, et pour l’humanité.
« Il est des moments dans la vie
Où on aime être seul.
Ce moment c’est le tien,
C’est le mien. »
Effectivement j’avais ressenti depuis quelques temps le besoin de me réfugier en moi-même, de me recentrer. Comme vivant une tempête énergétique, qui demande de se protéger, de se mettre à l’abri. Bien au chaud sous ma carapace, je me suis donc retranchée. J’avais d’ailleurs reçu un message de mes guides spirituels trois jours avant ce contact avec Gilles m’intimant de « m’intéresser à moi-même » …
Ce moment était le mien. C’était aussi le sien, différemment, de l’autre côté. Sa désincarnation permet en effet à Gilles de se retrouver lui-même, avec son âme.
Ce moment était le nôtre…
« Je ne suis pas monté au ciel
Pour venir te chanter une ritournelle.
J’y suis retourné pour travailler.
J’ai travaillé toute ma vie terrestre en fait
Pour y retourner.
J’ai travaillé dur et sans relâche
Fort et sans attaches
Pour comprendre et servir
Développer ce que je pensais être des capacités
(Mais dois-je te rappeler que nous les avons tous en nous ?
Certains n’ont juste pas encore compris comment s’en servir)"
Cette petite parenthèse de Gilles me fait sourire. C’est un concept en effet que j’ai bien compris et assimilé aujourd’hui : nous sommes tous médiums. A différents niveaux, de différentes façons, mais nous avons tous des capacités psychiques, parapsychiques, paranormales, extralucides, extra-ordinaires, ….
Lorsque notre âme a décidé de le travailler sur son chemin de vie terrestre, alors à un moment où à un autre, cela se rEVEILle. En travaillant ces capacités, nous pouvons alors remplir la mission que nous nous étions fixée bien avant notre naissance : aider, accompagner, sauver, secourir, montrer la voie, enseigner, soigner, orienter, ….
En devenant médium, à l’aube de mes 30 ans, je n’imaginais pas que ma vie prendrait un tel tournant. Et je pensais alors que tout ceci, comme le disent et pensent certains, était un don dont Dieu avait décidé de me faire cadeau. Je venais de fêter mes 30 printemps. C’est un magnifique présent me direz-vous…
Pourquoi ? Pour quoi faire ? Pourquoi moi ? J’ai longtemps cherché des réponses à ces questions. Puis lorsque j’ai enfin lâché prise, j’ai compris que les réponses étaient en moi : mon âme avait programmé ce chemin avant son incarnation. Il ne tenait qu’à moi, mon moi terrestre, de développer ou non ces capacités, de travailler ou non ce qu’il m’était donné de voir, entendre, comprendre, percevoir, ressentir. Il n’appartenait qu’à moi d’être curieuse et m’intéresser au sujet. Il ne tenait qu’à moi de prendre du temps pour tenter d’appréhender au mieux ces nouvelles facultés. Et il ne tenait qu’à moi surtout … de les utiliser !
Gilles ce matin, vint aussi me rappeler l’importance et la place que j’avais prise dans le monde qui m’entourait, qui était devenu le mien. Il était venu me souffler à l’oreille combien j’étais importante aux yeux de milliers de personnes. Combien j’avais aidé déjà des centaines de familles, grâce à mes séances, conférences, publications, … Combien m’attendaient quotidiennement derrière leur petit écran, pour suivre mon évolution, mais surtout, s’abreuvoir de nouvelles idées, réflexions, notions. Combien ces âmes pouvaient se sentir éclairées par mon parcours et les idées que je véhiculais. Gilles venait me demander … de ne pas arrêter.
Fatiguée, vidée, chamboulée par les dernières vagues énergétiques, l’idée m’avait effleurée. Tout arrêter. Revenir à zéro. Recracher la fameuse pilule rouge pour revenir à une vie « ordinaire ». Lâcher ce foutu lapin blanc et sortir de ce « pays des merveilles » pour retourner dans le monde illusoire, mais ô combien tranquille. (cf « Matrix », film de L&A Wachowski, 1999)
Car oui, parfois, être médium peut être compliqué, usant, déstabilisant, éreintant.
Et oui, parfois j’ai bien envie de jeter l’éponge, rendre mon tablier, et retourner à ma vie d’avant. Ma vie de sceptique, confortable et naïve. Ma vie d’athée, bien rangée.
Mais mon âme en a décidé autrement. Je ne le regrette pas. J’espère juste chaque jour être à la hauteur, et faire ce que l’on attend de moi. Ce que mon MOI attend de moi…
« Tu fais ta route Mélanie
C’est bien
Mais ne reste jamais loin de ce qui t’a amenée ici
Faire le bien
Ne te renferme pas
[Ca, c’était pour toi.] »
Mille mercis Gilles pour ce rappel. Je me sens reboostée et plus sereine. Je reprends confiance en ces objectifs que mon âme s’est fixés. Je reprends conscience de l’importance de la tâche qui m’incombe. Et même si parfois je pleure, je craque, je râle, je tremble, j’ai compris et conscientisé pleinement le rôle qui est le mien.
Gilles ressent sûrement ce regain d’énergie vitale qui remonte en moi. Il doit avoir compris que son travail me concernant touchait à sa fin ; il prend alors la parole de manière plus large, de manière planétaire.
« Vous voyez la Terre comme une fin à tout
Mais jamais vous ne pensez qu’elle pourrait n’être qu’un début ? …
Il est tellement de mondes ici
Que c’en est perturbant
Chacun évolue par pallier c’est vrai
Mais par monde aussi
Il est de mon devoir de vous l’expliquer. »
Gilles me donne encore quelques explications un peu plus techniques, que je décide pour l'instant de garder pour moi. Le moment venu, il développera sûrement encore plus en détails cette notion, afin que je puisse la transmettre à mon tour.
« Vous avez un grand travail de nettoyage (énergétique) à faire actuellement
Vous devez faire du tri
C’est bouleversant, pénible, mais important
Ceux qui ne le feront pas, seront triés d’office
Il y aura 2 côtés :
Ceux qui font
Et ceux qui ne font pas
Tous auront la possibilité de rejoindre l’un ou l’autre des côtés à tout moment
C’est encore là votre chance »
Gilles parle ici des personnes qui font le bien, qui tentent par tous les moyens, à chaque instant de leur vie, de faire du mieux possible, de faire le bon autour d’elles, de rendre heureux les gens qui les entourent, de mettre en place des actions pour la communauté, pour la planète, qui cherchent à partager, enseigner, soigner, …
Le deuxième côté qu’évoque Gilles serait donc celui des personnes qui ne cherchent pas à comprendre ni agir pour et avec autrui. Des personnes qui sont dans l’incapacité de se décentrer, qui sont dans le côté égotique, égocentrique de leur personnalité. Des êtres qui ne se remettent pas ou peu en question, qui n’avancent pas, qui pensent avoir déjà tout appris, qui ne relaient rien, gardent tout pour eux, ne sont pas dans le partage, ni le don de soi. Des gens très (trop) ancrés dans le monde matérialiste et superficiel.
« Vous avez à travailler sur vous,
Mais ce n’est plus l’essentiel.
Vous vous devez de laisser ce que vous aviez entrepris pour le chemin égotique de votre âme propre
Pour vous tourner vers le chemin universel
De l’amour et de la fraternité. »
Lorsque nous nous incarnons, notre âme fait le choix de travailler certaines notions, d’apprendre certaines choses, de remplir certains contrats passés avec d’autres âmes, etc… Et cela pour l’évolution de sa propre âme, laquelle fera alors évoluer l’humanité, mais aussi la Source, dont nous sommes tous issus.
Par ce présent message, Gilles sous-entend que nous devons donc laisser de côté, temporairement ou pas, cet aspect « individualiste » de l’évolution spirituelle pour enclencher le pilotage en mode universel. Il nous explique ici qu’il est désormais temps de voir les choses en grand, de penser de façon plus unie, plus harmonieuse avec le monde dans lequel nous vivons.
« De grands évènements vous attendent
Vous n’allez pas en revenir
Et par la suite, la porte sera poussée
Vous ne pourrez plus faire marche arrière. »
Je n’ai pour cela reçu aucune information complémentaire. Gilles ne m’a soufflé ni montré de quoi il pouvait s’agir.
Et concernant « la porte », idem. Je suppose qu’il veut parler de l’évolution spirituelle de l’humanité et du franchissement d’un cap, d’une étape nécessaire à notre avancement.
« Je descends ici régulièrement
(il parle de la Terre)
Pour vous prévenir
Pour aider
Car c’est (à nouveau) la mission que l’on m’a confiée. »
Gilles parle peut-être là d’une mission céleste antérieure à celle qu’il vit actuellement ; ou bien encore d’une mission d’aide comme il a pu en avoir lors de sa précédente incarnation (puisqu’il était guérisseur).
Il change alors de sujet, et utilise un conseil qu’il m’avait donné de manière personnelle une heure avant et qui concerne le traitement médicamenteux que je prends pour me soigner .
J’ai tenu à maintenir ce passage très personnel, car finalement les conseils qu’il y donne sont absolument universels et très importants.
« Tu as avalé des pilules qui ne te servent à rien
Et tu le sais
C’est ce genre de comportement aussi qu’il faut changer
Arrêtez de vous laisser dicter, conduire, comme des moutons de Panurge
Arrêtez de croire tout ce qu’on vous dit
Vous n’êtes pas des bêtes qu’on emmène de force à l’abattoir
Vous êtes des bêtes qu’on emmène gaiement se faire tuer
Car vous gobez tout,
Dans tous les sens du terme
Soyez vigilants
Il y va de votre santé
Mais aussi de celle de votre Planète
(Re)découvrez le VRAI goût de la Terre
Et des choses cultivées
Faites de ce que vous mangez une priorité
(Je ne suis pas un exemple, dit-il ) »
Effectivement, je ne suis pas sûre que dans cette récente incarnation il suivait ce genre de principe alimentaire. Mais visiblement son arrivée de l’autre côté lui a permis de découvrir certaines choses sur le sujet.
« Accordez vous le temps de la réflexion
Mais s’il vous plaît mangez sainement
Ou le plus sainement possible
Et faites de même pour vos petits
Toute ma vie j’ai combattu les idées fausses
Les faux-semblants
Les ignares
Les fachos
Toute ma vie terrestre en tant que Gilles j’ai fait des choix tranchés,
Qui n’appartiennent qu’à moi,
Et à personne d’autre.
Et de cela je suis fier
Je suis fier de ne pas m’être laissé embrigader
(ou alors pas longtemps)
Et d’avoir suivi ce que certains appellent « intuition »
C’est votre cœur en fait
Tout simplement
Mais bordel ! Croyez en lui merde ! »
Je reconnais bien là la verve et le verbe haut de Gilles lorsqu’il voulait défendre une idée qui lui semblait juste et importante.
« Il bosse pour rien sinon
Ou si peu
Tu ne peux pas dire le contraire
Toi qui travaille dedans »
Oui Gilles … je suis d’accord. Notre intuition, notre petite voix intérieure, est tellement mal exploitée, tellement bafouée, par notre mental, notre ego. Il n’est de plus grand lynchage que celui que nous nous infligeons au quotidien. Celui du doute qui chaque fois reprend le dessus. Celui de la pseudo raison qui passe au-delà des choix du cœur. Celui du matérialisme qui terrorise le spirituel.
Oui Gilles … Tu as raison. Nous ne croyons pas assez en lui. En notre cœur. Porteur de notre petite flamme intérieure. De cette étincelle de vie qui nous fait tant grandir. Nous lui préférons l’ego, pourtant si plein de doutes, rancœurs, incompréhensions, colères, tristesses, … C’est le propre de l’humain. Seul l’éveil et un chemin quotidien et perpétuel vers la spiritualité peut élever le niveau de conscience de l’être divin que nous sommes. Mais dont nous n’avons pas (ou peu, ou plus) connaissance.
« Voyez les choses de plus haut
Prenez de la hauteur
Arrêtez de vous centrer sur vos petites personnes »
Il me montre alors, en un battement de cil, la misère du monde. Des enfants assoiffés et affamés. Des peuples brimés et désolés. Des figures humaines blafardes et tristes. Des regards empreints de désespoir et de souffrance.
En un millième de secondes cette vision me remet à ma place. Une terrienne parmi tant d’autres. Des millions d’autres. Des milliards d’autres. Une terrienne bien chanceuse. Bien heureuse. Vivant dans le confort moderne. Et se plaignant de tout …
Un grain de sable sur la Terre. Un grain de poussière dans l’Univers.
« Attelez-vous à faire toujours le bien
Partout où vous passez
Moi, c’est (c’était) ma devise. »
Je suis touchée, bouleversée par les propos et les visions de Gilles. En quelques mots. En quelques images. Il m’a remise et recentrée à ma place, ma condition d’être humain, incarné pour avancer, mais aussi et surtout pour faire avancer le monde.
Chacun à son échelle, à petit pas, nous pouvons le faire changer, évoluer. C’est cela notre mission.
Chaque sourire posé sur un autre être humain peut avoir des conséquences sur des dizaines. C’est l’effet papillon.
Je reprends doucement conscience de cet état de grâce dans lequel finalement j’évolue au quotidien. Et je me lave par ces mots finement déployés sur ce papier, de toute la noirceur, de toute la grisaille, que l’ego et l’égocentrisme, insinuent un peu plus en moi chaque jour, à mon insu (quoique…).
Je me détache de cette lourdeur, de cette pesanteur, qu’est la matière qui m’entoure. Pour me lover plus haut, dans les nuages, auprès de Gilles, et regarder différemment ma situation, ma position.
Comme il est important de se rappeler régulièrement notre condition, mais comme il est tout aussi important de s’en extraire régulièrement et prendre de la hauteur.
« Bon…je suis assez resté
Je sens que la matière m’emporte à nouveau
Je le sens dans mes mots et dans mes émotions
(il rit)
J’ai encore du bulot à faire sur ça. »
Jai constaté en effet que lorsque les défunts venaient communiquer avec un être humain, ils pouvaient parfois leur être long et compliqué de repartir de l’autre côté. Ils pouvaient aussi de nouveau se ré-ancrer dans la matière et faire ainsi ressortir des émotions, des souvenirs difficiles, lourds à porter.
Gilles en témoigne ici avec ce paragraphe. Après avoir passé un moment à mes côtés, sur le plan terrestre (ou presque), il ressent fortement cette matière dont il s’est défait il y a quelques mois, pour s’alléger.
« Toi lecteur, que je ne connais pas
Imagine-toi un petit bonhomme
Un petit bout d’homme
Trapu, mais pas trop
Drôle et triste à la fois
Un sourire qui en dit long
Et qui cache tant de choses à la fois
Un homme quoi …
Repense à moi de temps en temps… »
Je ne sais ici s’il me parle à moi ou s’il vous parle à vous, lecteurs. Un peu des deux je pense …
Il termine son échange par quelques mots me concernant. Ce dont je le remercie infiniment. J’ai hésité là aussi à les éditer, car ils me sont absolument personnels. Mais ces propos résonnent en moi comme une étincelle joyeuse et vivante. J’avais donc à cœur de les partager avec vous.
« Tu es la fierté de ce métier
Loyauté, droiture et honnêteté
Des comme toi il y en a peu
Et c’est dommage
Mais toi et moi … on sait
Je t’embrasse »
Il signe Gilles, d’une écriture qui ne m’appartient pas (sûrement par écriture semi-automatique). Puis me laisse à nouveau un mot personnel.
« Tu m’as fait le bonheur
De te parler et de te soigner
C’est une grande fierté
Ne change rien
Une belle fleur pour une belle plante »
Et Gilles de me faire crayonner une tulipe (ma fleur préférée). C’est alors que j’ai compris qu’il tenait réellement mon crayon, car jamais je n’aurais pensé à la dessiner ainsi : il en a fait une jolie esquisse, alors que moi j’en aurais juste dessiné les contours…
Merci Gilles pour ce merveilleux échange et ces conseils. Merci pour ta bienveillance.
